Aujourd'hui, le discours ne sera pas de moi. Mon scribe m'a demandé une carte blanche pour une page à lui et je lui dois bien çà pour les services rendus jusqu'ici. Le ton sera plus grave qu'à l'accoutumée, mais peut-être faut-il que je m'y habitue, c'est aussi çà la vie...
Ce qui suit peut paraître déplacé (et l'est sûrement pour certains d'entre vous) étant donné ce qui se passe en Asie depuis 15 jours et tous les malheurs du monde. Aujourd'hui est une sale journée : Fabrizio Méoni est mort ce matin, à 47 ans. Pour ceux qui ne connaissent pas, Fabrizio Méoni, était un pilote moto qui participait au Paris-Dakar. Quand je dis un pilote, c'était bien plus que çà : Méoni c'était une grand gueule, une vraie (pas comme ces petits bourgeois que je peux cotoyer, qui parce qu'ils parlent fort pensent qu'ils sont des "grandes gueules" alors qu'ils ne l'ouvrent que pour débiter des conneries...), avec un vrai tempérament et du caractère. C'était aussi un grand pilote, avec deux victoires au Dakar notamment. Cà devait être son dernier Dakar, sa13ème et dernière participation...Ce sera sa dernière, effectivement... Alors même qu'il avait hésité à venir une dernière fois ... Est-on toujours obligé de faire "la course" de trop ? Les exemples sont si nombreux... Peut-être ce qui me marque le plus, c'est que Fabrizio avait décidé de s'arrêter et de s'occuper de sa femme et de ses 2 enfants. Et là...Cà tient parfois à tellement rien... Faut-il tenter le Diable ? Cà se bouscule là-haut... En tout cas, si le Dakar a perdu quelqu'un d'exceptionnel aujourd'hui, ce qu'il en reste c'est qu'il y a encore des gamins qui vont grandir sans leur père...
Sale journée... Bordel, Grand Manitou, qu'est-ce que tu fous là ?